Les Filles du Web

Cinéma

« Le Dernier Voyage » au cinéma le 19 mai

Dans un futur proche, une mystérieuse lune rouge est exploitée à outrance pour son énergie. Alors qu’elle change brusquement de trajectoire et fonce droit sur la Terre, Paul W.R, le seul astronaute capable de la détruire, refuse d’accomplir cette mission et disparaît. Traqué sans relâche, Paul croise la route d’Elma, une adolescente au tempérament explosif qui va l’accompagner dans sa fuite.

Ode aux films SF des années 80, pamphlet écologiste et film à grand spectacle, LE DERNIER VOYAGE convoque voitures volantes, courses poursuites endiablées et clins d’œil assumés dans une proposition originale et inédite dans le paysage cinématographique français. Fort de ses effets spéciaux spectaculaires, ce premier film promet un véritable voyage qui rappellera aux spectateurs de retour en salles de cinéma que rien n’égale ce divertissement populaire.
Produit par Fannie Pailloux (Apaches) et David Danesi (Digital District), le film est la preuve qu’on peut encore produire en France pour le grand écran des films inventifs, exigeants et originaux.

A découvrir dans les salles à partir du 19 mai.

Colin Farrell aime bien agiter sa baguette

De retour au cinéma dans les Animaux Fantastiques, une adaptation d’un roman de J.K Rowling, l’irlandais sexy Colin Farrell en a visiblement définitivement terminé avec son vilain démon: l’alcool. Sobre depuis 10 ans, c’est désormais de la Cristaline qu’il sirote devant nous, assis bien droit dans un fauteuil d’une suite d’un palace parisien.
Chiant serait-il devenu ? Pas du tout heureusement! Avec son combo chemise ouverte et jean moule-burnes, l’acteur semble au contraire ultra relax pour entamer notre interview…

les-animaux-fantastiques-colin-farrell

Etiez-vous un fan d’Harry Potter avant de tourner dans le spin off de celui-ci ?

Oui. Je n’ai pas lu les livres mais j’ai vu tous les films et j’ai adoré. Je me disais que ça devait être génial de jouer dedans. Les histoires sont construites avec tellement d’intelligence et ça rend tant de personnes heureuses à travers le monde, y compris moi. Je suis vraiment ravi d’avoir fait partie de l’aventure!

Et J.K Rowling, vous l’avez rencontrée ?

Je n’ai pas eu cette chance. Elle est venue nous voir sur le plateau pendant qu’on tournait mais à cause de mon emploi du temps un peu particulier, je n’ai pas pu être présent le jour où elle est venue. (NDLR: en fait Colin avait la gastro ce jour-là…)

Vous avez un rôle plutôt secondaire dans le film non ?

(Regard noir de l’attachée de presse !) Ah mais non pas du tout ! (il éclate de rire) Je suis un magicien, directeur de la sécurité magique au MACUSA. J’enquête sur tout ce qui touche à la magie noire. Ok, je ne suis pas le bras droit de Seraphina Picquery, mais j’en suis quand même assez proche pour être en constante communication avec elle. Je joue tout de même un rôle important Fuck! (NDLR: Colin Farrell ponctue souvent ses phrases par « Fuck »)

La magie, c’était votre truc quand vous étiez petit ?

Je crois me souvenir qu’on m’avait offert un coffret de magicien mais je n’avais aucune patience pour ça. A part la baguette magique que j’agitais partout. Non moi mon truc, c’était de donner des coups de pieds et de préférence, dans un ballon! J’ai beaucoup joué au foot.

colinf-farrell-les-animaux-fantastiques

L’histoire se passe en 1926. C’est une période qui vous a intéressé ?

Je suis intéressé et même fasciné par tout ce qui est fondamentalement différent de ce que j’ai l’habitude de vivre et de voir. Je me souviens du Maroc, quand j’ai tourné Alexandre il y a quelques années… Les odeurs, les sons, les visages… Tout était comme une boîte à magie justement, ouverte devant moi. Concernant cette période en particulier, c’était dur… Les vêtements étaient usés pour tout le monde, sauf pour ceux qui faisaient partie de l’échelon le plus haut de la société et qui pouvaient prendre soin d’eux. Ça m’a plu d’expérimenter cette ruine économique et cette décadence sociale. Même si elle existe encore malheureusement… C’était une découverte riche de sens…

L’histoire vous intéresse en général ?

Ce sont les humains qui m’intéressent. Ceux qui m’entourent et ceux qui m’ont précédé. Mais si le script le demande, je me plonge dans certaines lectures. Je le dois à l’histoire et à la vie que je représente dans le film, même si elle est fictive.

Contrairement à certaines célébrités, on ne vous voit jamais donner votre avis sur les sujets d’actualité. C’est parce que personne ne vous le demande ?

Absolument. On m’a conseillé de m’engager plus, de partager davantage mes opinions mais ce n’est vraiment pas mon truc. Je n’ai ni Instagram, ni Twitter et ma vie est très banale. A part des photos de moi allant chez Starbucks, je ne vois pas ce que je pourrais y raconter… Les réseaux sociaux, je m’en fous. Fuck !

Mon Roi au cinéma !

C’est demain que sortira au cinéma le film Mon Roi, de Maïwenn ! Après une promotion marathon au cours de laquelle la réalisatrice et ses acteurs nous ont mis l’eau à la bouche, place enfin au long métrage tant attendu !

mon-roi-affiche

Pour rappel, voici le synopsis :

Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré ? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer…

Après Le Bal des Actrices et Polisse, Maïwenn signe une fois de plus un film poignant et réaliste, au cours duquel le spectateur reste captivé pendant plus de 2h. Mais comment a-t-elle préparé celui-ci ? Interview !

Mon Roi traite d’un amour passionnel et destructeur qui s’étale sur dix ans. C’est une chronique très distanciée sur le couple ; un film très différent de ceux que vous avez réalisés jusqu’ici.
C’est un sujet que je porte depuis des années et dont je repoussais sans cesse la réalisation. Il me faisait peur, je sentais que je n’avais pas la maturité suffisante pour le traiter.

Qu’est-ce qui vous effrayait ?
Les moments heureux qu’ils traversent avant de se déchirer –j’ai réalisé à quel point c’était dur pour moi de montrer des gens heureux au cinéma. Il fallait comprendre pourquoi ils reviennent sans arrêt l’un vers l’autre, pour comprendre pourquoi ils ne peuvent pas rester longtemps l’un sans l’autre. Il fallait que leur rencontre soit forte.

Le personnage de Georgio est d’autant plus complexe qu’il reste empli de zones d’ombres.
J’y tenais : Georgio n’est pas monolithique. La vie n’est jamais noire ou blanche, elle est grise !

On sent tout de suite un décalage entre cet homme et cette femme. Tony n’a pas la beauté des femmes avec lesquelles Georgio a l’habitude de sortir et porte surtout en elle une blessure folle – absurde – qu’elle lui confie dès leur première nuit d’amour.
Il devait se passer quelque chose de très intime entre eux pour que Georgio tombe amoureux. De la même façon que Tony le démasque, elle se démasque à son tour en lui avouant une angoisse intime. Ils entrent directement dans une intimité extrême, c’est très souvent comme ça qu’un couple se fait.

Sa reconstruction passe par la réparation du corps : on sent chez vous une certaine fascinationà filmer les blessures physiques des patients du centre de rééducation.
J’ai toujours éprouvé de l’attirance pour les gens blessés physiquement ou infirmes. Ils sont un peu coupés de la société et n’éprouvent plus ni les mêmes besoins ni les mêmes envies que les valides. Donc il posent un autre regard sur leur passé, c’est pour cela que Tony repense à Georgio avec tendresse. Sa rencontre avec les jeunes du centre compte pour beaucoup dans sa guérison. Ils sont blessés, comme elle : ils lui font du bien. Ce sont des gens différents de ceux qu’elle a connus jusque là. Des gens simples qui sont dans le rire, le partage et la légèreté.

Détruite – physiquement ou moralement – Tony reste une guerrière. Elle se bat.
J’en ai faite une avocate et ce n’est pas un hasard. Même si on ne la voit jamais au travail et si le film se concentre uniquement sur son histoire d’amour avec Georgio, j’aimais l’idée qu’elle passe son temps à défendre les autres, salauds ou innocents, et qu’elle défende son homme de la même façon.

D’où vient le titre du film ?
Je n’en trouvais pas – celui que j’avais retenu au départ m’avait très vite lassée. Je me suis amusée à me passer des chansons
d’amour dans la tête et, un jour, je me suis mise à fredonner celle d’Elli Medeiros – « Toi toi mon toit… toi mon tout, mon roi… ». C’était court et percutant. Et Georgio est vraiment le Roi, dans tous les sens du terme…

Mon Roi, actuellement en salles.

Lost River : Ryan Gosling réalisateur !

C’est ce mercredi qu’est sorti le tout premier film de Ryan Gosling en tant que réalisateur. Papa d’une petite Esmeralda, qu’il a eu avec la sublime Eva Mendes, Lost River nous montre que le beau gosse a plus d’une corde à son arc, et qu’en plus d’être un top canon et un excellent acteur, il peut être également un réalisateur prometteur !

Lost-River

Lost River est une ville mourante, presque fantôme déjà. Tous ses habitants la fuient, faute de travail, et parfois à contre cœur.

Car on ne vit plus à Lost River, on survit. C’est ce qu’ont appris Billy, mère célibataire, et Bones, son fils aîné, en voulant y rester. Billy travaille dans un endroit à mi-chemin entre le Cabaret de l’Enfer et le Grand Guignol ; et Bones volait du cuivre dans les maisons abandonnées jusqu’à ce que Bully, le maniaque qui a pris la ville, l’en interdise.

Et si Lost River était maudite à cause du barrage sur lequel elle s’est établie ? Pour Rat, l’étrange voisine de Bones, cela expliquerait pourquoi les derniers habitants de la ville ont l’impression de « vivre sous l’eau »…

Ryan Gosling crée la surprise en présentant ce premier long métrage. Entre réel et fictif, le jeune réalisateur sait nous emmener dans l’atmosphère vaporeuse de son conte de fée sombre.

Qui aurait pu croire que le beau gosse hollywoodien, loin des clichés, réaliserait un film aussi construit : entre le scénario, la mise en scène, et la BO, Ryan Gosling prouve que devenir réalisateur est loin d’être un caprice de star.

Le choix des acteurs est aussi intéressant : Christina Hendricks (Mad Men) est convaincante dans le rôle de la mère célibataire ; Matt Smith (Doctor Who) est à glacer le sang ; et nous ne pouvons qu’applaudir la performance de Reda Kateb (Un Prophète), toujours aussi juste dans son interprétation !

Interrogé lors d’une conférence de presse, Gosling s’est défendu d’avoir voulu faire une œuvre dans la lignée d’autres grands réalisateurs comme Kubrick ou de Palma (bien qu’on sente des inspirations dans son film). Ce qu’il souhaitait surtout, c’était créer une sorte de nouveaux Goonies, des « dark goonies ». En mettant en avant cette idée de rêves brisés, sur lesquels on tente de se reconstruire…

Et puis, il s’est beaucoup inspiré de la ville de Detroit, qui depuis quelques années sombre dans l’abandon : déjà en 2011, lors du tournage des Marches du pouvoir, l’acteur découvrait l’ancien berceau de la musique pop noire en ruine et y filmait des images…

Lost River, actuellement au cinéma.

 

Night Call : un Oscar pour Jake Gyllenhaal ?

Si vous êtes une adepte des potins et scoops un peu hardcore sur les people, vous connaissez forcément TMZ, le site internet sans peur et sans limite, toujours aux premières loges lorsqu’une affaire sordide arrive aux célébrités. Night Call, c’est un peu l’histoire d’un mec qui bosserait pour TMZ.

night-call

Au cinéma mercredi prochain, Night Call avec Jake Gyllenhaal est un de ces films qui vous laisse hagard à la sortie de la salle, tant le choc émotionnel est fort. Pas façon Titanic, mais façon Prisoners (également avec Jake Gyllenhaal !): les protagonistes flirtent avec la folie et nous, téléspectateurs, on ne sait pas vraiment si on peut croire à la véracité de l’histoire (« non mais c’est pas possible en vrai un truc pareil ! »), ou tout simplement l’expliquer par le caractère excessif et hors norme des premiers. Notre morale, nos valeurs sont malmenées, et c’est ce qui, pour beaucoup d’entre nous, fait un excellent film.

Lou Bloom, le personnage interprété par Jake Gyllenhaal, est un type sans ressources, pas franchement honnête, qui cherche un job à tout prix. Au hasard d’un accident de la route, il découvre que des caméramen vendent à prix d’or leurs images choc à des chaînes de TV. C’est alors le début pour lui d’une course au spectaculaire, au sein de laquelle les limites ne font plus partie de son horizon… Qu’il s’agisse d’un meurtre ou d’un accident, il fait l’impasse sur tout sentiment de compassion et ne cherche qu’une seule chose : obtenir l’image la plus inédite possible, c’est-à-dire scandaleuse.

Pour ce rôle de mec borderline, Jake Gyllenhaal a dû perdre près de 15 kilos. Autant dire que sa physionomie est plus que flippante en gros plan et accentue le côté « morbide » des images après lesquelles il court. Argent, gloire, sexe: son personnage veut tout et n’est près à faire aucun cadeau à personne. C’est le prototype du psychopathe, sans vergogne et sans émotion, qui poursuit son but en restant totalement hermétique à ce qui l’entoure. Mais… c’est aussi le prototype des « chasseurs de scoops » que l’on trouve actuellement aux Etats-Unis et qui sévissent à Los Angeles. Surfez un peu sur TMZ ou X17Online: vous y trouverez toutes les photos et vidéos que ces derniers récoltent en pistant les stars.

Certaines scènes du film Night Call peuvent paraître surréalistes, et pourtant, il est presque (et malheureusement) certain que cela est déjà arrivé dans la vie réelle. Ne soyez donc pas étonnés d’y voir des courses-poursuites dignes d’un film d’action! Ces dernières sont d’ailleurs pratiquement les seules images « choc » du film (à part quelques scènes) le plus intense étant le jeu de Jake Gyllenhaal, magistral, que certains voient déjà en futur oscarisé…

night_call

Pas mal du tout également, l’acteur Riz Ahmed dans le rôle de l’acolyte SDF qui prend Jake Gyllenhaal pour mentor. Petit bémol cependant pour la réalisation qu’on aurait aimée plus originale, un chouïa moins conventionnelle. Le film repose entièrement sur les épaules de l’acteur principal, et même si c’est tant mieux pour lui because les Oscars, on ne se rappelle plus du coup du nom du réalisateur…

Apprécierez-vous tout de même énormément ce film comme nous ? A vous de nous le dire ! 🙂