C’est ce mercredi qu’est sorti le tout premier film de Ryan Gosling en tant que réalisateur. Papa d’une petite Esmeralda, qu’il a eu avec la sublime Eva Mendes, Lost River nous montre que le beau gosse a plus d’une corde à son arc, et qu’en plus d’être un top canon et un excellent acteur, il peut être également un réalisateur prometteur !

Lost-River

Lost River est une ville mourante, presque fantôme déjà. Tous ses habitants la fuient, faute de travail, et parfois à contre cœur.

Car on ne vit plus à Lost River, on survit. C’est ce qu’ont appris Billy, mère célibataire, et Bones, son fils aîné, en voulant y rester. Billy travaille dans un endroit à mi-chemin entre le Cabaret de l’Enfer et le Grand Guignol ; et Bones volait du cuivre dans les maisons abandonnées jusqu’à ce que Bully, le maniaque qui a pris la ville, l’en interdise.

Et si Lost River était maudite à cause du barrage sur lequel elle s’est établie ? Pour Rat, l’étrange voisine de Bones, cela expliquerait pourquoi les derniers habitants de la ville ont l’impression de « vivre sous l’eau »…

Ryan Gosling crée la surprise en présentant ce premier long métrage. Entre réel et fictif, le jeune réalisateur sait nous emmener dans l’atmosphère vaporeuse de son conte de fée sombre.

Qui aurait pu croire que le beau gosse hollywoodien, loin des clichés, réaliserait un film aussi construit : entre le scénario, la mise en scène, et la BO, Ryan Gosling prouve que devenir réalisateur est loin d’être un caprice de star.

Le choix des acteurs est aussi intéressant : Christina Hendricks (Mad Men) est convaincante dans le rôle de la mère célibataire ; Matt Smith (Doctor Who) est à glacer le sang ; et nous ne pouvons qu’applaudir la performance de Reda Kateb (Un Prophète), toujours aussi juste dans son interprétation !

Interrogé lors d’une conférence de presse, Gosling s’est défendu d’avoir voulu faire une œuvre dans la lignée d’autres grands réalisateurs comme Kubrick ou de Palma (bien qu’on sente des inspirations dans son film). Ce qu’il souhaitait surtout, c’était créer une sorte de nouveaux Goonies, des « dark goonies ». En mettant en avant cette idée de rêves brisés, sur lesquels on tente de se reconstruire…

Et puis, il s’est beaucoup inspiré de la ville de Detroit, qui depuis quelques années sombre dans l’abandon : déjà en 2011, lors du tournage des Marches du pouvoir, l’acteur découvrait l’ancien berceau de la musique pop noire en ruine et y filmait des images…

Lost River, actuellement au cinéma.

 

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